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La gousse vanille de Madagascar : la crainte d’une nouvelle crise

Le marché de la gousse vanille madagascar n’est toujours pas stable. Des prix qui oscillent. Des normes internationales qui changent. Il semble que l’on soit de nouveau à l’aube d’une crise. Quelques obstacles voient de nouveau le jour. Les détails sur la situation du marché de la gousse de vanille.

Le prix planché de 2020 n’a pas été respecté : un aveu d’échec des autorités en place

L’un des principaux problèmes de la gousse vanille madagascar est le prix. Face à la concurrence, la Grande île s’est vu prendre une grande partie du marché. Et, pour redorer son image, elle a accepté de vendre au plus bas. De quoi provoquer la grogne chez certains producteurs.

Mais, en 2020, un espoir reluit. Les autorités en place instaurent le prix plancher. Le but du projet : protéger les producteurs des abus des opérateurs étrangers.  Et, pour ce faire, des négociations ont été menées. Mais, sans succès. Finalement, le prix du kilo de vanille de Madagascar baisse à 250 dollars.

Et, l’échec du prix plancher ne s’arrête pas là. Les négociations ont duré trop longtemps. Et, la majorité des acheteurs ont déjà choisi d’autres épices pour leurs stocks. Malgré le prix bas, ils n’ont donc plus intérêt à s’y intéresser. De quoi laisser les producteurs avec des tonnes de stocks sous les bras.

Cette crise de la vanille s’est d’ailleurs fait ressentir sur le marché local. Jamais on n’a vu des vanilles coûtées aussi peu cher sur le marché. Les producteurs ont tenté de liquider le maximum possible pour rentrer dans leurs frais. Mais, rien n’y fait.

 

La même désolation pour la vanille verte de Madagascar

La gousse vanille madagascar n’est pas la seule en pleine crise. En 2022, on relate le même sentiment de désolation pour la vanille verte. En effet, la Grande Île propose aussi des gousses avant affinage. Et, à l’instar du prix plancher, un programme avait été mis en place pour un prix de 16 euros minimum le kilo.

Mais, les négociations ont fini par lever ce seuil. Pourtant, les producteurs avaient aussi espéré vendre au meilleur prix leur stock de l’année 2021. Rien n’y fait. Il a fallu vendre aux plus offrants pour limiter la casse.

Un réaménagement du taux de LMR par la commission Européenne

À cela s’ajoute désormais la révision du taux de LMR dans la gousse vanille madagascar. La commission Européenne exige désormais un plafond de 0.2 % de nicotine par kilo. Aussi, une grande partie de la production de cette saison risque d’être refusée.

Madagascar avait pourtant discuté avec la Commission européenne. Résultat : 5 mois de sursis à compter de septembre 2023 jusqu’en janvier 2024. Le taux exceptionnel de 0.5 ml de nicotine par kilos de vanille n’est plus applicable. Et déjà, les producteurs craignaient pour 30 % de leur production.

On attend encore les résultats de la demande de tolérance à long terme qui a été faite par les autorités malgaches. Sans quoi, le nombre d’invendus pour la prochaine saison de vanille pourrait dépasser toutes les estimations. Et, on ne parle pas du prix auquel on peut espérer vendre des vanilles qui ne respectent pas la norme européenne.

À savoir qu’il ne s’agit que d’une norme européenne. Les autres pays peuvent donc toujours accepter la gousse vanille madagascar telle quelle. Mais, il n’en demeure pas moins que c’est l’un des plus grands importateurs de la Grande île. Madagascar ne peut pas se permettre de perdre ce marché s’il souhaite redorer son image sur le plan international.

En tous les cas, l’année s’annonce compliquée pour les producteurs de vanille de Madagascar. Cela incite à la réflexion quant au manque de communication entre les opérateurs et les autorités ainsi que les producteurs locaux.

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