Pratique courante au Luxembourg : thermolyse ou incinération ?
Les funérailles au Luxembourg se déroulent sous différentes formes : enterrement, incinération, dispersion des cendres. L’enterrement classique consiste à inhumer le cercueil contenant la dépouille. L’incinération précède le dépôt de l’urne, soit dans un columbarium, soit dans le caveau familial. La troisième forme d’obsèques au Grand-Duché est la dispersion des cendres au pied d’un arbre d’un cimetière forestier. C’est selon la volonté du défunt ou de la famille en deuil.
Zoom sur la thermolyse
Du point de vue chimique, la thermolyse utilise la chaleur pour décomposer un corps. Le sens physiologique ou biologique du terme s’applique à un être vivant. L’organisme humain étant homéotherme, il met en jeu la thermolyse pour évacuer l’excès de chaleur du corps. Ce mécanisme stabilise sa température interne. Il se traduit à haute température ambiante par la sudation.
Bon à savoir : Un être vivant homéotherme garde naturellement constante la température moyenne de son corps, et ce, indépendamment du milieu extérieur.
Le sens chimique de la thermolyse s’applique notamment aux déchets. Puisqu’une personne revêt un digne caractère une fois décédée, la thermolyse est de loin moins courante que l’incinération. C’est valable aussi bien dans le Royaume du Grand-Duché qu’ailleurs. En ce qui concerne l’incinération au Luxembourg, cette pratique devient de plus en plus monnaie courante.
L’histoire de l’incinération ou crémation
L’enterrement et la crémation ont toujours existé ensemble dans la vie des hommes depuis des années et des années. Les modes de funérailles ont cependant beaucoup évolué dans le temps. L’inhumation du corps dominait dans l’empire romain. Les Germaniques, eux, pratiquaient aussi bien la crémation que l’enterrement.
Les civilisations chrétiennes, islamique et judaïque privilégiaient l’inhumation du corps. Cette pratique funéraire qui s’est imposée en Europe vers Ve siècle après J.-C. a connu par la suite des contraintes. Le Moyen Âge a alors vu apparaître l’idée de l’incinération. Les épidémies en furent l’une des causes, en plus d’autres raisons d’ordre hygiénique et social.
Au XIXe siècle, on s’aperçoit que les catacombes se remplissent. On crée des cimetières. Il y en a partout, dans chaque ville, à proximité des églises. Parfois, on inhume dans sa propre résidence. Les métropoles mortuaires s’étendent. La crémation se présente alors comme un moyen pratique, économique, écologique et moderne de se séparer d’un proche disparu.
La crémation au Grand-Duché du Luxembourg
Au Grand-Duché du Luxembourg, la loi du 1er août 1972 assimile la crémation à l’inhumation traditionnelle du corps. Le crématoire de Luxembourg-Hamm ouvre ensuite ses portes en 1995. Depuis, toute personne décédée peut être incinérée en territoire luxembourgeois. Ses restes peuvent être conservés au crématoire. Cet endroit est doté d’installations destinées à la crémation. On y a aménagé une grande salle de cérémonie. On a, en plus, prévu deux Jardins du Souvenir destinés à recevoir les cendres des défunts. Tout le monde peut s’y recueillir.
La gestion de ce crematorium au Luxembourg revient aux communes membres du Syndicat intercommunal pour la construction et l’exploitation du crématoire (SICEC). Le crématorium est donc une institution intercommunale indépendante, en plus d’être publique.
Il se peut que la famille du défunt décide un jour de choisir d’autres lieux que le crématoire. Dans ce cas, les pompes funèbres peuvent se mettre à son service pour reprendre l’urne et l’emmener au cimetière choisi.
Plus de 35 % des gens ont opté pour l’incinération au Luxembourg. Sachez qu’en 1983, ce taux était de 7,87 %. Mais aujourd’hui, le Royaume du Grand-Duché rejoint les pays nordiques dans la pratique courante de l’incinération. Ainsi, au Luxembourg tout comme au Danemark, en Suède, Norvège et Hollande, la majorité du peuple pratique l’incinération.
Il est donc évident que, par rapport à la thermolyse, l’incinération est beaucoup plus courante au Luxembourg.
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